Communiqué CGT ANSAMBLE 

Faire du syndicalisme, c’est d’abord agir. Ce n’est pas uniquement affirmer HAUT ET FORT sur.....du papier glacé, qu’ « ensemble on est plus forts », ou de faire une campagne de PUB en se contentant de dire que 1+1=2 tout en s’attachant à nous dresser les uns contre les autres.

 

Notre syndicat a décidé, comme d’autres camarades, de contester, devant le TGI de Bobigny, la tenue du congrès de la fédération du Commerce et des Services, qui s’est déroulé à Reims en mars dernier. L’audience est prévue le 4 octobre 2018.

 

N’en déplaise à quelques secrétaires fédéraux l’accès à la justice est un droit fondamental consacré par divers instruments juridiques nationaux et internationaux. 

 

Ainsi, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 qui se présente dans son domaine comme l’idéal à atteindre par les Peuples et les Nations, stipule

en son article 8 :

« Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi».

 

L’article 10 souligne :

« Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera de ses droits et obligations »

 

    La liberté d’opinion a été affirmée solennellement dès la Déclaration des droits de   

    l’homme et du citoyen du 26 août 1789. Elle signifie que toute personne est libre de 

    penser comme elle l’entend, d’affirmer des opinions contraires à celle de la majorité et 

    de les exprimer. Le préambule de 1936 inscrit dans les statuts de la CGT reprend cette 

    liberté.

 

Ce sont pourtant tous ces droits fondamentaux que certains membres de la fédération du commerce et des services tentent de nous dénier dans leur tract du 2 août 2018. 

 

Dans son tract mensonger et menaçant d’appel à la haine daté du jeudi 2 août 2018, la fédération du commerce et des services indiquait que « Tout serait mis en œuvre pour que les "pseudos syndicats" à l’origine de la nouvelle saisine du TGI de Bobigny ne puissent plus nuire à la Cgt.

( voir notre article précédent : Article communication fédérale et menaces )

 

Décryptage fédéral : Vous avez usé de votre droit a saisir la justice, en conséquence  on va vous mettre dehors de la fédération du commerce et des services par tous les moyens ! En clair on va s’occuper de vous ! 

 

Dehors la démocratie, la liberté d’opinion, les statuts, les règles de vie de la CGT et la déclaration des droits de l’homme. Ben oui on a toujours fait comme çà non !

 

Ce sont bien là les mêmes méthodes que les patrons utilisent lorsqu’un salarié ose revendiquer ses droits devant le Conseil des Prud’hommes. 

 

Petit aparté selon wikipédia : « Pseudo »est un préfixe d'origine grecque qui a le sens de faux.

 

Nous serions, à en croire la communication fédérale du 2 août 2018, de faux syndicats ( statutaires et affiliés ), qui pour certains, mais pas tous, ont participé, sur convocation de la fédération, au congrès fédéral de Reims de mars 2018 ! Il faudra nous l'expliquer !

 

Certains membres de la fédération du commerce, peut être atteints d’amnésie, oublient d’indiquer dans leur communication qu’ils n’ont pas attendu que plusieurs syndicats saisissent le TGI de Bobigny pour NUIRE A PLUSIEURS D’ENTRE NOUS ! 

 

Si nous avons décidé de saisir la justice c’est que nous n’avons plus d’autres moyens pour nous faire entendre, puisque le débat démocratique fédéral consiste en un monologue ou quelques potentats fédéraux détiendraient le savoir que nous n’aurions pas.

 

Nous rappelons que nous assistons depuis plusieurs mois a des refus arbitraires d’affiliation de syndicats, des refus de désignations, de chantage au mandat, de démandatements, de blocage de cotisations, de procédures judiciaires en rafale, de mandatement sans la moindre consultation des syndiqués mais plutôt à la tête du client.

 

Pour ne parler que du syndicat Ansamble le 25 juin 2018 la commission d’affiliation confédérale informait notre syndicat de la saisine du bureau confédéral dans le litige qui nous oppose à certains membres de la fédération, 4 ou 5 tout au plus. Bref une minorité comme dirait l’autre en congrès !

 

Il serait insensé de croire que l’ensemble des membres de la CEF puisse ignorer la saisine du bureau confédéral. 

 

Au mépris de la saisine du bureau confédéral, le 4 juillet 2018, donc postérieurement au courrier de la commission confédérale du 25 juin 2018, Charles DASSONVILLE, secrétaire fédéral, informait le syndicat Ansamble qu’une procédure de désaffiliation avait été décidée et lancée à l'encontre de notre syndicat par la CEF lors de la réunion fédérale du 28 juin 2018. 

 

Ceux-là même à la fédération qui nous donnent des leçons de démocratie décideraient donc d’autorité sans attendre les propositions du bureau confédéral pour régler le litige ! Belle conception du respect de la démocratie et de nos instances internes !

 

Tout comme notre syndicat qui est fédéré et confédéré, la fédération du commerce et des services adhère aux statuts confédéraux et « devrait » s’y conformer. 

 

Le préambule de 1936 des statuts confédéraux rappelle l’idée que nous nous faisons tous de ce que doit être la liberté d’opinion dans NOTRE CGT.

 

 Le préambule de 1936 inscrit dans les statuts de la CGT indique :

 

« Les syndicats groupant les salariés de toutes opinions, aucun de leurs adhérents ne saurait être inquiété pour la manifestation des opinions qu’il professe en dehors de l’organisation syndicale

 

La liberté d’opinion et le jeu de la démocratie, prévus et assurés par les principes fondamentaux du syndicalisme, ne sauraient justifier ni tolérer la constitution d’organismes agissant dans les syndicats comme fractions dans le but d’influencer et de fausser le jeu normal de la démocratie dans leur sein ».

 

A la fédération du commerce et des services quelques autocrates se situent en dehors de toutes nos règles de vie, c’est pour cela que nous continuerons à nous battre pour ce qui nous semble être juste.

 

Pour l’anecdote, la direction fédérale, comme pour s’acheter une image « rouge » de vrais révolutionnaires auprès de certains camarades, a fait voter en congrès les conditions d’une possible affiliation de la fédé à la… Fédération syndicale mondiale.

 

Combien de congressistes savent qu’en réalité la Fédération syndicale mondiale est un organisme croupion hérité de l’URSS, où ne se côtoient quasiment que des syndicats staliniens et des bureaucraties garde-chiourme (syndicats officiels syrien, nord-coréen, vietnamien, cubain, iranien…). Bon là on a pas toujours fait comme çà mais bon faire du neuf avec du vieux et avec des fumigènes rouges il parait que çà peut encore marcher ! 

 

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