Raisonnement par l'absurde !
 
“Avant, il y avait les esclaves. Et puis, leurs propriétaires calculèrent que c'était du travail trop cher : il fallait les nourrir et les loger de la naissance à la mort, eux et leurs chiards. Mieux valait leur payer un salaire – le minimum nécessaire à l'entretien et à la reproduction de la force de travail – proportionné au nombre d'heures effectivement travaillées. Ils virèrent leurs esclaves et leurs chiards. Les niais appelèrent ça "Emancipation" et se réjouirent de cette avancée des Droits de l'Homme. 
 
A partir de là, les propriétaires ne cessèrent de réduire toujours davantage ce "minimum nécessaire" en reportant sur l'Etat la charge des coûts annexes : l'éducation, la santé, la famille, le chômage, la retraite... Les niais appelèrent ça "Progrès social" et se réjouirent de cette avancée des Droits de l'Homme.
 
Ensuite, Monsieur Gattaz au nom des propriétaires exigea qu'on aille plus loin dans le "Progrès social" en supprimant toute contrainte sur le travail, comme les limites au licenciement ou la notion même de "minimum nécessaire". Les niais appellèrent ça "Emancipation des entrepreneurs" et se réjouirent de cette avancée des Droits de l'Homme. 
 
Aujourd'hui, certains think tanks proposent de viser hardiment le stade ultime du "Progrès social" en supprimant toutes les aides à la personne et aux ménages  – allocations familiales, logement, chômage après la première année, retraites de la CNAV, RSA, aides pour l'emploi, etc. – et en les remplaçant par une allocation unique à peine suffisante pour assurer la survie des "bénéficiaires". Les propriétaires pourraient ainsi disposer d'un réservoir de gueux prêts à accepter à n'importe quel prix n'importe quel job précaire, juste pour compléter leur allocation. Les niais appellent ça "Revenu universel de base" et se réjouissent de cette avancée des Droits de l'Homme. 
 
S'il vous plaît, Monsieur Hollande, au nom de l'Humanité, stoppez l'avancée des Droits de l'Homme. Arrêtez le Progrès social. Rétablissez l'esclavage 
 
Texte de Gérard Filoche en 2016 adressé à F Hollande, aujourd'hui ce texte nous l'adressons à E Macron.

 

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :