« Auchan et la vie change »
( Enfin presque ! )
Impression d’une camarade.
Selon le courrier, voir bas de page, du 2 août 2018 de la camarade du syndicat d’Auchan Supermarché, adressé à Fatiha CHALAL, secrétaire fédérale, le lundi 9 Avril 2018 ( premier jour de grève nationale des cheminots ), la fédération a organisé à MONTREUIL une « Assemblée Générale » du syndicat Auchan Supermarché !
D’ores et déjà nous nous interrogeons.
Les syndicats du commerce et des services ne seraient donc plus capables d’organiser eux-mêmes leurs propres Assemblées Générales ! Quelle légitimité la fédération a t-elle d’organiser des « Assemblées Générales » en lieu et place des syndicats statutaires ?
Dans son courrier du 2 août 2018 la camarade déclare avoir eu l'impression de se trouver devant une « Cour d'Assises ».
La camarade indique sur son courrier du 2 août 2018 :
« Malgré tout, je voyais bien que j'étais jugée, condamnée et exécutée sans autre forme de procès...A aucun moment, je n'ai pu donner à ce « monsieur » ( Amar Lagha ) mes explications, qu' il n' avait pas envie d'écouter. Il voulait mon dé mandatement car disait-il : « ...Tu as trahi un DOGME, de la CGT !... ». Ambiance !
Lors de cette « Assemblée Générale » le secrétaire général de la fédération lui aurait reproché la durée dans son mandat de DSC ( 20 ans ) et la signature d’un accord d'entreprise qui remontait à plus de 3 ans et plus précisément sur un soit-disant accord sur le travail dominical chez Auchan Supermarché.
A titre de rappel nous précisions que le Délégué Syndical Central chez Ansamble désigné arbitrairement par la fédération du commerce et des services en 2017 et que certains membres de la CEF avaient tenté d’imposer à notre syndicat en violation des statuts fédéraux, revendiquait au nom de la CGT le doublement du salaire du travail le dimanche dans notre boite sans que cela ne gêne personne à la fédération !
( Voir notre article : http://www.cgtusbra.com/2018/08/communication-federale-et-menaces-a-peine-dissimulees.html ) ( Deux condamnations en juin et juillet 2017 de la fédération en violation des statuts fédéraux pour désignation illicite devant le TI de Vannes. ( Voir article avec jugements http://www.cgtusbra.com/2017/07/condamnations-de-la-fd-du-commerce-cgt.html )
Nous ne nous étendrons pas sur le fait de savoir s'il fallait ou pas signer cet accord qui date de........ 3 ans car il relève de la décision des syndiqués du syndicat CGT Auchan Supermarché. La question n’est pas de savoir si la camarade a eu eu raison où pas d’apposer la signature sur cet accord qui date un peu, même si ce débat, fort intéressant, mérite de s’y attarder. D’autres accords, bien plus mauvais, ont été signés par ceux-là même qui se drapent aujourd’hui dans des postures indignées.
La question est toujours la même, à savoir l’intervention autoritaire et violente de la fédération du commerce suite à une négociation d’entreprise qui concerne en premier lieu les syndiqués du syndicat CGT Auchan Supermarché représentés par leur Déléguée syndicale centrale. Et quelle intervention ! Puisqu’il s’agit entre autre de nouveaux dé mandatements sans préavis de cette Déléguée.
La Déléguée syndicale centrale d'Auchan Supermarché respectée de tous dans son syndicat a appris, par……......... sa direction, son dé mandatement en qualité de représentante syndicale au CCE qu’elle avait avec l’aval des syndiqués de son syndicat qui l’ont renouvelé dans ce mandat à la majorité.
Dans son courrier du 2 août 2018 adressé à la fédération, La camarade précise :
« J’ai signé un accord « contrat social » , dans lequel il y avait un « package >>: mutuelle, jour supplémentaire pour enfant malade... et non pas comme il a été dit : «le travail du dimanche... » mais, pour une meilleur rétribution des dimanches travaillés et jours fériés travaillés, pour les nouveaux contrats...En effet, ( j'ai lu un tract expliquant pourquoi je signais et un autre expliquant aux anciens contrats (qui ont le dimanche comme jour de repos fixe), qu'il ne fallait pas qu'ils acceptent (même occasionnellement) , de travailler le dimanche) »
Certes ce n’est peut-être pas l’accord du siècle, il peut y avoir des contradictions (validation de tel ou tel accord, comme celui des Galeries Lafayette), mais sauf à considérer que les camarades sont des ennemis, on ne procède pas de cette manière à la CGT.
Quelques jours après cette première « Assemblée Générale » la camarade a reçu une convocation pour une 2ème « Assemblée Générale » à MONTREUIL !
Décidément c'est une manie !
La camarade indique dans son courrier du 2 août 2018 adressé à la fédération :
« Il semblerait que vous ayez oublié bon nombre de syndiqués et d'autres syndicats... Si j'avais mauvais esprit, je pourrais penser : « ...que vous l'avez fait exprès !... ».
Et ce jour là, les quelques participants (moins de 15), ont assisté à un semblant de démocratie.
Je m'explique : il semblerait que des collègues (certainement pas syndiqués) et un peu effrayés, sont venus 10 mn, ont voté pour Mr…….. et sont repartis sitôt le vote effectué.
Je tiens à préciser qu'outre les mails de soutien et les appels téléphoniques, la grande majorité des syndiqués, disent: « ...ne pas se reconnaître et ne veulent pas de ce nouveau DSC... ».
La camarade rappelle également dans son courrier du 2 août 2018 que son mandat de représentante syndicale au CCE lui a été confié par son syndicat.
Qu’en conséquence seul le syndicat qui a mandaté peut révoquer son mandat. En effet légalement la fédération ne peut démandater la camarade puisqu’elle n’est pas à l’origine de la désignation initiale. Cassation du 27 janvier 2010 (n°09-40345)
Les statuts de la fédération indiquent que la fédération ne peut désigner de Représentant Syndical, Délégué Syndical et de représentant de la section syndicale qu’en cas de carence de syndicat statutaire, ce qui précisément n’est pas le cas pour le syndicat Auchan Supermarché qui dispose de statuts déposés en mairie.
Quoiqu’il en soit l’article 17.6 de statuts fédéraux adoptés en mars 2018 indique :
« L’exercice de toutes ces prérogatives ( désignations et dépôt des listes aux élections ) est subordonné à la consultation préalable des syndiqués ».
"L'Assemblée Générale" décrite dans le courrier de la camarade avec moins de 15 participants, qui ne seraient peut être pas tous syndiqués, selon le courrier du 2 août 2018, laisse penser que tout serait autorisé même le pire ! Mais bon on a toujours fait comme çà !
Les règles de vie internes, les statuts confédéraux indiquent que la désignation d’un mandaté doit se faire dans le respect des statuts confédéraux, fédéraux qui font prévaloir les processus démocratiques sur la force. Ils précisent :
« Les directions syndicales sont garantes de la désignation démocratique des mandatés et des candidats qui représentent la CGT lors d’élections ou de désignations. La désignation d’un mandaté ou d’un candidat à une élection de représentativité appartient aux syndiqués organisés au sein du périmètre du mandat ou de l’instance élue ».
A la suite de ses démandatements par la fédération du commerce et des services la camarade a appelé Fatiha CHALAL, secrétaire fédérale, afin d’avoir une explication sur ses démandatements sans explication.
Réponse de la secrétaire fédérale :
« ...C'est une décision politique !... ».
Il faut oser mais à la fédération du commerce on ose tout ! Un peu léger mais lorsque l’on est pas fichus d’opposer un argument parce qu'on est pas capable de le faire c’est la réponse bateau !
Le cas de la camarade n’est malheureusement pas un cas isolé. La liste des dé mandatés est impressionnante et s’allonge mettant dans la plus grande des difficultés beaucoup d’entre nous, pour le plus grand plaisir des employeurs.
Les conséquences sont terribles, découragement, démissions, de nombreux camarades dépités qui choisissent de rejoindre d’autres organisations, sans parler de ceux qui se trouvent sans protection et qui finissent … licenciés. Oui oui licenciés !
Rappelons, puisque cela semble indispensable, qu’une fédération devrait comme son nom l’indique fédérer. Notre propos est suffisamment illustré pour comprendre que le sens de ce mot a échappé à certains, ceux-là mêmes qui devraient s’attacher au quotidien à faire grandir cette fédération et la CGT dans son ensemble.
C’est le principe du syndiqué acteur décideur qui donne du sens à notre militantisme, payer une cotisation pour avoir le droit de dire d’être d’accord ou pas. Accepter que même si cet avis n’est pas plaisant pour une direction syndicale ou n’est pas dans l’air du temps, il doit être entendu, compris, respecté. Ce sont ces débats contradictoires, ces confrontations d’idées qui ont fait la grandeur de notre organisation syndicale, vouloir les saborder c’est à coup sur porter un coup d’arrêt à l’efficacité de la CGT.
Il n’y a pas meilleur outil que la CGT pour combattre les injustices et gagner sur de justes revendications. Mais un outil on en prend soin, on l’entretient et c’est le rôle de chaque syndiqué de s’assurer du bon fonctionnement de cet outil. Notre devoir, notre responsabilité de syndiqué c’est de s’occuper de cette situation, donc de notre fédération.
ci-dessous vous pouvez consulter le courrier intégral de Corinne adressé à la fédération du commerce et des services ainsi que le tract des NAO de 2015 du syndicat CGT Auchan Supermarché
Courrier intégral de Corinne à la fédération du commerce et des services
Courrier intégral de Corinne à la fédération du commerce et des services
Tract syndicat CGT Auchan Supermarché NAO 2015
TRACT CGT AUCHAN SUPERMARCHE NAO 2015