Le 14 avril 2018 François Ruffin était l'invité de ONPC émission de Laurent RUQUIER sur France 2.
François Ruffin a souhaité se faire accompagner d'un camarade cheminot et de la camarade Zohra de Carrefour.
François Ruffin a évoqué les conditions du cheminot: 1800 euros net tous avantages compris, retraite à 64 ans, payée entre 1100 et 1200 euros. «Voilà ce qu’on veut nous vendre comme étant le statut à abattre.», ajoute-t-il. Alexandre prend ensuite le micro: «Cela fait cinq ans que je suis à la SNCF (...) Et aujourd’hui, je défis n’importe qui de me dire quels sont nos avantages. Même l’emploi à vie ça n’existe pas à la SNCF (...) On a l’impression qu’on gagne des mille et des cents pour ne “rien foutre”. C’est ce qu’on essaye de nous vendre à la télévision. On essaye de nous dire que le cheminot est un fainéant. Ce n’est pas un fainéant, on se lève à 3h du matin.»
Dénonçant un «cheminot-bashing» et mettant en garde contre une éventuelle «privatisation» du ferroviaire, le salarié SNCF poursuit: «Si aujourd’hui je fais grève, et que je me permets de perdre 70 euros par jour de grève, ce n’est pas pour mes droits, c’est pour offrir aux usagers un service public de qualité.»
Le député FI continue l’argumentaire en critiquant la réforme. «Moi je me bagarre pour que tout le monde ait un statut», avance-t-il en donnant ensuite la parole à Zohra, une salariée de Carrefour, où des milliers de postes sont menacés. «On a des conditions de travail de pire en pire dans la grande distribution en général. On a des salaires de misère. Les temps pleins et les 35h sont de plus en plus rares...» , témoigne-t-elle. «Avant on devait travailler pour vivre. Maintenant on vit pour travailler. Et bientôt, ce sera le dimanche. On vit quand?»
Une séquence à retrouver à partir de la 41e minute: