Discours de Sara Salami au 53eme congrès Confédéral, à regarder jusqu'à la fin !

Fédération syndicale mondiale

CURIEUX ATTELAGE SYNDICALO-ÉTATISTE

Fondée en 1945, la FSM fut jadis l’internationale syndicale inféodée à Moscou. Déjà affaiblie par les crises du bloc communiste (exclusion des syndicats yougoslaves en 1950, chinois en 1966, départ de la CGIL italienne en 1975), elle est fortement amoindrie dans les années 1990 par l’éclatement du bloc soviétique. Elle subit alors la défection des syndicats d’État qui, à l’Est, en formaient la colonne vertébrale, et de syndicats procommunistes de l’Ouest qui, comme la CGT, se repositionnent.

Aujourd’hui, la FSM agglomère trois types d’organisations.

  • Premier type, le plus solide : les syndicats officiels d’États ­dictatoriaux (Iran, Syrie, Vietnam, Cuba, Corée du Nord…) qui n’ont de syndicat que le nom, et sont en fait des organismes d’encadrement de la classe ouvrière au service du pouvoir.
  • Second type : des organisations ­marquées par la nostalgie de l’URSS comme la tendance PAME (Grèce), la CTB (Brésil) et, en France, la fédération CGT de l’Agroalimentaire.
  • Troisième type : des organisations qui adhèrent à la FSM surtout par rejet de la Confédération syndicale internationale (et de la CES pour l’Europe), comme le Cosatu (Afrique du Sud), le LAB (Pays basque), certaines fédé­rations de la CGTP (Portugal), l’USB (Italie) ou le RMT ­(Grande-Bretagne). En France, les fédérations CGT de la Chimie et du Commerce, les UD 13 et 94 par exemple, font partie des structures qui ont rejoint la FSM pour cette raison ou ont lancé le processus en vue de le faire.

La situation de la FSM est donc paradoxale puisqu’en son sein des syndicats authentiquement de lutte de classe se trouvent associés à des organismes de collaboration de classe soutenant des régimes d’exploitation qui nient les libertés syndicales.

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