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«Un parcours du combattant» : c'est ainsi que quatre responsables syndicaux qualifient, dans un courrier adressé au Premier ministre, le dispositif de reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle.
Dans cette lettre à Jean Castex datée du 30 septembre, Philippe Martinez pour la CGT, Yves Veyrier pour FO, François Hommeril pour la CFE-CGC et Cyril Chabanier pour la CFTC reprochent au décret adopté le 14 septembre de ne répondre «ni au respect des procédures, ni à la réalité de la situation et des engagements» des travailleurs.
Ce dispositif, qui avait déjà suscité la colère de la CFDT lors de sa publication, prévoit qu'une contamination au Covid-19 par un soignant soit automatiquement reconnue comme une maladie professionnelle à la condition d'avoir contracté une forme sévère de la maladie nécessitant un placement sous assistance respiratoire. Ce qui «exclut bon nombre de salariés qui ont développé d'autres altérations», regrettent les responsables confédéraux.
Une restriction contradictoire avec la promesse formulée en mars par le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui avait évoqué «une reconnaissance automatique» pour les soignants, «quels qu'ils soient» et «quel que soit leur lieu d'exercice».
Et qui ne permet pas selon les leaders syndicaux «une véritable indemnisation pour les travailleurs exposés» puisque les caissières, agents d'entretien et de nettoyage et autres conducteurs de transports en commun, qui ont été exposés au virus durant le confinement, ne bénéficient pas de ce dispositif. La CFDT ne s'est pas associée à cette initiative, estimant avoir déjà «fait le job depuis juillet, on n'a pas attendu septembre pour ça».
Source : Libération
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