Laurent BERGER tantôt « Thénardier» tantôt « Cosette »
Laurent Berger, qui se scandalise facilement le 17 janvier 2020 quand il s’agit de jouer aux victimes est davantage discret sur les plateaux TV lorsque c’est la CFDT qui est condamnée, le 16 janvier 2020, par la Cour d’Appel de Paris.
Le vendredi 17 janvier 2020 "des opposants à la réforme des retraites se sont introduits "violemment" dans les locaux de la CFDT à Paris, où ils ont "agressé verbalement et physiquement des salariés", a dénoncé dans un tweet le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.
Le lundi 20 janvier 2020 une quinzaine de militants ont coupé l'électricité pendant quelques minutes au siège de la CFDT.
Faisant le tour des plateaux TV, Laurent BERGER, a endossé le costume de la parfaite victime, s’indignant des actions menées au siège de la CFDT par les opposants à la réforme des retraites.
Le thème qu'affectionne particulièrement Laurent BERGER est celui de la victimisation. En réalité il s'agit d'une opération de com de la CFDT dans le but de reprendre la parole alors qu'elle ramait pour expliquer sa totale compromission avec le gouvernement sur la réforme des retraites et plus précisément sur l'âge pivot.
Il est vrai qu'une coupure de courant à l'Élysée, dans des entreprises du CAC 40, ou remettre l'électricité à des personnes précaires à qui on a coupé l'électricité aurait été préférable. Mais face à un gouvernement totalement inaudible et sourd, après plus de 40 jours de grève et la collaboration active de la CFDT, l’on peut comprendre ce type d’actions.
Quand Laurent BERGER joue les "gros bras"
DES CHOIX, DES ACTES, dit le slogan de la CFDT.
Le 16 janvier 2020 la CFDT a été condamnée par la Cour d’Appel de Paris pour abus de pouvoir.
Bizarrement, la décision des juges n’a pas fait la une de la presse, n’a pas fait l’objet d’une prise de position de Macron et des politiques, elle n’a pas davantage été commentée par Laurent BERGER. Et pour cause la CFDT a joué "les gros bras", les fanfarons, les videurs de boites de nuit.
En 2014 les militants du syndicat SCID du commerce CFDT à l’époque se sont opposés aux accords signés par leur confédération sur le travail le dimanche.
Oui à la CFDT on est aussi pour le travail dominical. Le SCID et les salariés n’ont pas envie de turbiner le week-end, et on les comprend. Ils estiment qu’il s’agit d’une régression sociale et ils ont bien raison.
Laurent Berger voit rouge (pour une fois). Il envoie « les gros-bras » de la confédération pour fracturer la porte des locaux syndicaux du SCID afin de placer le syndicat sous tutelle et, au passage, s’approprier ses comptes bancaires et ses 3500 adhérents.
( courrier de Laurent BERGER adressée à la banque du syndicat SCID* )
Les syndicalistes qui ont été vidés de leur organisation ne s’avouent pas vaincus, reconstituent une nouvelle organisation, sur le champ, le Syndicat Commerce Indépendant Démocratique (SCID) et portent plainte contre la CFDT.
Le SCID a obtenu une première condamnation de la CFDT le 26 janvier 2017 par le Tribunal de grande Instance de BOBIGNY.**
La CFDT a fait appel de la première décision mais le 16 janvier 2020 La Cour d’Appel de Paris a confirmé la condamnation de la CFDT.***
Si la CFDT est devenu le "premier syndicat de France", il est également le premier syndicat de France a être entré dans la collaboration, la compromission sociale avec le gouvernement Macron et le MEDEF qu'il convient de dénoncer, n'en déplaise à Laurent BERGER.
Lire aussi :
Article syndicat SCID https://www.syndicat-commerce.fr/a-la-une/cfdt-de-l-berger-condamnee/
Communiqué de Presse syndicat SCID du 22 janvier 2020