EMMANUEL MACROa transformé le grand débat en une campagne de promotion de sa per­ sonneA trois mois des européennes, il monopolise les médias et fait financer sur les fonds publics une campagne électorale aussi inédite que déséquilibrée.

Une immense agora publique, permettant à tous les citoyens, et notamment aux gilets jaunes, de faire connaître les mille et une colères qu'ils peuvent éprouver, et toutes les réformes qu'ils appellent de leurs voeux ?

Le grand débat national s'est transformé en son exact contraire : une manipulation de l'Élysée pour permettre à Emmanuel Macron de continuer à n'en faire qu'à sa tête.

LE DÉBAT CONFISQUÉ

 

Depuis le début, le gouvernement a tout fait pour que le grand débat, évoqué par Emmanuel Macron pour tenter de sortide la crise des  gilets jaunes, ne soit pas encadré par les règles d'honnêteté et d'impartialité, qui doivent prévaloir pour tout ­bat public de ce type, à l'échelon local comme na­tional.

 

Ces règle démocratiques, dans lesquelles Mati­gnon et l'Elysée n'ont pas voulu être enserrés, sont très précises. Elles sont pourtant définies par la charte de déontologie de la CNDP

 

MACRON NE VEUT RIEN ÉCOUTER

 

Emmanuel Macron a écrit sa «Lettre aux Français» qui n'invitait pas à un débat ouvert. Le débat a été fermé - ou plutôt enfermé dans la doxa libérale, suggérant que, quoi qu'il se passe, le gouverne­ment ne changerait pas de politique.

 

Alors que se lon les règles de la CNDP, les respon­ sables publics auraient dû être dans une posture d'écoute, sans peser d'aucune manière sur  le  débat, ni préjuger de ses conclusions,  chaque ministre a son mot à dire. Dans les médias privés comme pu­blics ce sont même les ministres qui monopolisent a parole.

 

Le grand débat tel qu'il se déroule actuellement est le parfait contre-exemple de ce principe de trans­parence. Dès l'origine, dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron avait lui-même clairement fait comprendre que des questions étaient écartées, hors débat.

 

l'ÉTAT DE DROIT, UN GRAND CORPS MALADE

 

Le chef de  l'État est au centre de tout. C'est lui qui distribue la parolec'est lui qui parle, c'est lui qui répond. Macron a pris prétexte d'un supposé grand débat pour entrer en campagne. Non pas pour consulter les Français et les écouter, mais pour se jeter dans la mêlée et battre les estrades à son unique profit.

 

Au mépris des règles du débat public, Emmanuel Macron a décidé de mobiliser les moyens de l'État, en même temps que l'argent public, pour se finan­ cer à bon compte une campagne avant l'heure.

 

À QUOI SERT LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE l'AUDIOVISUEL ?

 

Depuis que le grand débat a commencé, c'est un véritable rouleau compresseur qui s'est mise en branle dans tous les médias, privés mais aussi pu­blics.

 

Face à unecampagne à peine cachée du chef de l'Etat, le CSA dispose de moyens pour y mettre un termeMais jusqu'à présent le CSA est resté muet, sans faire savoir les suites qu'il entendait donner à cette interpellation.

 

 

ET LA COMMISSION NATIONALE  DES COMPTES DE CAMPAGNE ET DES FINANCEMENTS POLITIQUES ?

 

La CNDP mise sur Larouche (*), la campagne se fait sur fonds publics. Elle va coûter une véritable fortune. Cette utilisation des deniers publics à des fins per­ sonnelles estspectaculaire.

 

Le silence d'Étas'abat sur son coût. Le gouverne­ment ne communique que très peu d'informations, arguant que toutes les données financières ne sont pas encore connues et qu'elles seront rendues pu­bliques en temps et en heure.

 

LE COÛT DE LA CAMPAGNE DU CANDIDAT MACRON

 

Le grand débat va porter « sur un coût estimé entre 10 et 15 millions d'euros», une somme équivalente à celle du candidat Macron pour le premier tour de l'élection présidentielle, 16 698 320 d'euros. Le ministère de la transition écologique et le service d'information du gouvernement paieront...

 

Cette somme de 10 à 15 millions d'euros devrait comprendre l'ensemble des dépenses prévues pour ce grand barnum, sauf celles engagées pour les shows... d'Emmanuel Macron qui, compte tenu de l'importante logistique engagée, vont aussi coûter très cher.

 

La Commission des comptes de campagne et des financementpolitiques, n'aurait-elle rien à dire ? Qui ne dit mot...

 

Ce ne sont pas que les règles du débat public que le chef de l'État piétine, ce sont tout autant les règles de la démocratie...

 

Source : Info com

 

*Le Mouvement LaRouche est un réseau politique promouvant les idées de Lyndon LaRouche.

Macron et le grand débat démocratique

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