Renseignements pris, Philippe Pétain ne mesurait que 169 cm sous la toise, ce qui n’est pas grave. Mais ce n’était donc pas un grand soldat.
Sous son commandement, 3 500 condamnations ont été prononcées à la suite des mutineries de 1917, par les conseils de guerre qui « ont rétabli le moral de la troupe ». Parmi elles, 554 condamnations à mort dont 49 exécutées.
En 1925 et 1926, Pétain a combattu la révolte commandée par Abd el-Krim dans le Rif. La guerre est menée sous son commandement et celui de Franco qui emploie des armes chimiques sur les populations civiles. L'aviation française a employé le gaz moutarde sur les douars et les villages.
Le 2 mars 1939, Pétain est nommé ambassadeur de France en Espagne. Sa nomination vise à « améliorer » l'image de la République française qui a soutenu les républicains pendant la guerre civile.
Le 17 juin 1940 Pétain, appelé à la tête du gouvernement, annonce son intention de demander les conditions d'un armistice aux Allemands. Son discours radiodiffusé, où il déclare, la voix chevrotante et nasillarde et alors que les négociations ont à peine commencé : « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu’il faut cesser le combat », a un effet désastreux sur le moral des troupes et précipite l’effondrement des armées françaises. Du 17 juin à l’entrée en vigueur de l’armistice le 25, les Allemands feront ainsi plus de prisonniers que depuis le début de l’offensive, le 10 mai 1940.
Dès la troisième semaine de juillet 1940 des mesures sont prises pour écarter des fonctionnaires juifs et une commission est fondée pour réviser et annuler des milliers de naturalisations accordées depuis 1927. En octobre 1940, sans aucune demande particulière de la part des Allemands, des lois d’exclusion contre les Juifs sont promulguées.
Pétain a personnellement participé à la rédaction du statut des Juifs. Le brouillon originel de ce texte, qui a été redécouvert en octobre 2010, est annoté de sa main. Ces textes seront encore durcis le 2 juin 1941. Une loi promulguée par Pétain le 29 mars 1941 crée un « Commissariat général aux questions juives ».
Par son discours radiodiffusé du 30 octobre 1940, Pétain engage le régime de Vichy dans la collaboration officielle, à la suite de l’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940, durant laquelle il serre la main de Hitler.
On dénombre, pour la France un chiffre d'au moins 140 000 personnes déportées : 75.000 environ pour des raisons raciales (2.500 survivants), auxquelles il faut ajouter 4.000 victimes mortes ou exécutées pendant leur internement en France ; 66.000 environ pour des raisons diverses dont 42.000 pour faits de résistance (23.000 survivants). L'appareil d'Etat français, sous la direction de Pierre Laval, a apporté son concours efficace et zélé à ces déportations.
Ça c’est pour les « choix funestes », selon l’euphémisme de Macron.
Source : FB Karl GHAZI