Communiqué de la page FB FED
De très nombreux militants se sont déplacés au tribunal de grande instance de Bobigny, lundi 5 mars, pour soutenir l’action de 13 syndicats, dont la CGT Ansamble, contre les violations des statuts par la fédération du commerce. Le Tribunal de Bobigny rendra sa décision le 14 mars.
Dans le cadre de la préparation du Congrès fédéral prévu du 19 au 23 mars prochains, notre fédération s’est approprié les voix des « individuels » qui représentent 70% des syndiqués de nos professions.
Dans des « assemblées générales départementales » qu’elle a elle-même organisées et qui n’ont jamais réuni plus de 7 ou 8 syndiqués « individuels », elle a ainsi distribué près de 30.000 voix sur un congrès qui en comporte près de 42.000.
Les syndicats statutaires qui constituent notre fédération se retrouvent réduits à la portion congrue. Cela s’est fait en violation flagrante des statuts fédéraux, qui précisent bien que le congrès est le congrès des syndicats.
Sommes-nous pour autant, comme le dit la fédération, pour « l’exclusion de l’expression des syndiqués qui ne sont pas rattachés à un syndicat » ? Certainement pas !
Nous nous opposons, en revanche, à l’instrumentalisation de leur expression par la fédération.
Une solution existe : elle figure dans les résolutions confédérales. Elle est, de plus, déclinée dans les résolutions fédérales depuis 2008.
La seule expression réellement démocratique des syndiqués passe par leur organisation en syndicats professionnels. Dans le commerce et les services, en raison des particularités de nos secteurs et de la fragmentation du salariat, cela passe par la multiplication des syndicats locaux ou départementaux.
Pas de syndiqué sans syndicat, pour nous, ce n’est pas qu’un slogan de congrès !
Mais la fédération persiste à maintenir l’immense majorité de ses syndiqués à l’extérieur de syndicats statutaires. Récemment encore, devant la commission d’affiliation confédérale, le secrétaire général de la fédération suggérait de renvoyer les syndiqués dans les UL.
Au vu de la préparation du congrès fédéral, nous pensons que c’est pour en faire une masse de « voix » qui garantit le résultat du congrès.
Ces méthodes marquent tout le mépris de la fédération pour ses syndiqués, un mépris teinté de cynisme, lorsque la fédération s’érige en gardien des droits des « individuels ».
Nous sommes déterminés à nous battre contre cette dérive.
Le 5 mars 2018